Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ecriture pour lâcher la pression

24 mai 2014

Indifférence

Il n'est pire plaie que l'indifférence. Tout cela la fatiguait énormément, lui ôtait tout envie de vivre. Se réveiller avec ce goût amer dans la bouche et lutter toute la journée pour ne pas se noyer. L'envie lui prenait de prendre un anxiolytique et de se laisser aller, la détente serait alors immédiate, facile...Mais cette tentaion était trop dangereuse, elle ne serait plus en état de résister à la pression, ce n'était pas le moment, il fallait tenir jusqu'à la séparation. Celle-ci serait douloureuse (encore !), mais nécessaire, vitale !

Elle n'avait même pas le courage d'appeler sa soeur, une amie. L'appeler, lui, l'avait tenté, mais voilà encore une tentation dangereuse. Comment se faisait-il qu'elle était incapable d'évaluer les gens ? Incapable de ne pas voir tout de suite que lui ne saurait pas l'aimer. Elle ne savait pas, en fait, ce que c'était vraiment d'être aimé, de pouvoir s'appuyer sur quelqu'un. Ce qu'elle avait cru n'était qu'une illusion, une relation malsaine, qui ne pouvait que la faire souffrir. Une simple petite attention pouvait lui faire croire n'importe quoi. Elle ne savait vraiment pas ce que c'était, d'être aimé, de compter vraiment pour quelqu'un. Il fallait se prendre en main, éteindre défitivement cette petit voix malsaine qui lui disait : "C'est de ta faute, tu n'as pas fait ce qu'il fallait.Tu n'aurais pas dû." Elle n'aurait pas dû quoi ? Se défendre, réagir, l'envoyer bouler ? Il aurait fallu continuer à s'écraser ? C'était impossible, sa vie, sa santé était en jeu.....

Publicité
Publicité
22 mai 2014

Rentrer chez soi

Le fait de revenir à la maison était une souffrance, revenir chez soi, voir ses enfants, grands et donc occupés à leurs propres activités, voir les animaux, ce devrait être une joie...Et lui avait tout foutu par terre. C'était trop dur. Comme si le rêve enchanté avait tourné au cauchemar...

Et le croiser, lui, l'infâme, complétement indifférent, répondant bonjour seulement si on le salue. Elle se demandait ce qu'il dirait devant l'avocat, quelle vacherie il allait lui sortir car, ça y est, c'était la guerre sans pitié...La guerre larvée, insidieuse était devenue tangible...

Comment était-ce possible d'être tombée dans ce piège ? Comment une fille intelligente comme elle avait pu tomber aussi bas ? Il fallait éviter de s'en vouloir encore. Ce qui était également insupportable, c'était d'envisager encore que ça dure si longtemps, que les années à venir seraient douloureuses et difficiles. C'est simple, ça donnait envie de se flinguer !

Les années passées venaient d'être absolument horribles. Elle avait versé des torrents de larmes..Ce n'était pas possible, ça ne pouvait plus durer, ça ne devait plus durer. L'envie de bonheur était très pressante. Il était temps que sa vie prenne un nouveau virage...

21 mai 2014

Souffrance

Elle souffrait encore et ne comprenait pas pourquoi. Cela faisait des années que ça durait. Des gestes de gentillesse, ah oui, il en avait. Mais pas d'empathie, une fermeture totale et définitive. En cas de pépin, elle était dans la merde et elle s'en voulait, de tomber malade, de ne pas être forte. Si elle l'était, tout allait bien, il était trop faible pour la contrer et, même, adorait suivre ce qu'elle disait. Tout allait bien, sorties, voyages, le soleil, les fleurs, elle pouvait choisir les cadeaux qu'elle voulait...

Mais en cas de faiblesse, il se vengeait avec délectation...Il se vengeait de se savoir faible et incapable d'aimer quelqu'un d'autre que lui-même, il se vengeait de ses déceptions professionnelles, il se vengeait de se sentir si souvent minable...

Les larmes coulaient ur son visage et elle ne comprenait pas pourquoi..

"Je le sais pourtant, je le sais depuis longtemps qu'il est comme ça, qu'il ne changera jamais."

La moindre discussion ne menait qu'à sa culpabilisation à elle, elle comprenait qu'elle devait changer, s'améliorer et elle s'appliquait..Mais ça n'allait jamais, ça ne pourrait jamais aller, elle ne pourrait jamais atteindre cette perfection qu'il semblait souhaiter, mais qui n'était qu'un prétexte de plus pour pouvoir l'humilier.

Après la douleur, la haine envahissait son coeur...Elle brûlait d'envie de le tuer...Un crime passionnel...Un couteau planté entre les côtes.

"Il m'a abandonné" Cela faisait bien longtemps qu'elle vivait avec ce sentiment d'être oubliée, négligée...à côté de cet autre sensé être normalement son ami, son confident, son aimé...

 

21 mai 2014

Un faux gentil

Depuis des années, c'était un faux gentil. Il était passé maître en l'art de la manipulation. Faire semblant, alors qu'on s'en fout royalement, c'est tout un art. Semblant d'écouter, d'être attentif, connaître ses histoires par cœur, tout ça, pour le moment venu, pouvoir la laminer, la terrasser, l'écraser avec quelques mots bien sentis. C'était si facile, elle était une proie facile, et comment pouvait-on s'imaginer qu'il puisse être un des plus beaux salauds que la terre est jamais porté. Il était si gentil !

Personne ne pouvait comprendre que cette gentillesse n'avait rien à voir avec l'amour...C'était juste de l'intérêt pour obtenir ce qu'il voulait. Ah ! Par contre, ce plaisir de la voir s'effondrer...Voilà une jouissance inouïe et si secrète qu'il ne pouvait la partager avec personne...Il savait bien qu'il touchait à quelque chose d'interdit, mais impossible de s'en priver. Le plaisir de cette souffrance calmait ses propres douleurs, ses propres doutes. Toutes ses idées noires disparaissaient, s'anéantissaient pendant quelques temps à cette idée..J'ai gagné, je suis le plus fort, je l'ai terrassé...Mais ce petit jeu commençait à l'ennuyer, elle n'était plus aussi solide qu'avant. A force de jouer, elle devenait de plus en plus fragile...Ce n'était plus drôle...Peut-être en se débarrassant de ce jouet devenu encombrant et en en cherchant un autre ?

Publicité
Publicité
Ecriture pour lâcher la pression
Publicité
Archives
Publicité